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Comment prendre la voie lactée en photo


Bienvenue dans ce tutoriel qui va vous expliquer comment je prends mes photos de voie lactée.

Pour résumer simplement la suite de ce post, prendre une photo de voie lactée n'est pas compliqué en soit. C'est une succession de manipulation technique et de préparation.


Pour expliquer le plus simplement possible, je vais diviser ce paragraphe en 4 parties :

1- Choisir son matériel

2 - Mon matériel (exemple)

3 - La prise de vue

4 - Le post traitement


1. Choisir son matériel

Avant toute chose, il faut vous assurer d'avoir le matériel adéquat pour la prise de vue. Vous allez être étonné, on peu prendre une photo de voie lactée avec son smartphone ! (à condition d'avoir un mode PRO et de n'avoir aucune pollution lumineuse).


Pour faire simple, je vais catégoriser le matériel en 3 catégories (Faible qualité, qualité web et haute qualité).

  1. Pour des photos de faibles qualité un smartphone suffira s'il possède le mode PRO bien sûr et à condition d'avoir un trépied pour stabiliser le smartphone car on va parler ici de plusieurs secondes de pose ! (Si votre smartphone peu enregistrer au format RAW c'est encore mieux)

  2. Pour des photos de qualité suffisante pour les réseaux sociaux ou pour un affichage web/smartphone, un appareil que l'on appel "Compact Expert" ainsi qu'un trépied seront idéal. L'avantage d'un compact expert, c'est tout simplement d'intégrer les même réglages qu'un reflex/Hybride et également l'optique (en général très polyvalente) dans un tout petit boitier ! Mais en contrepartie, il a un plus petit capteur que les reflex et donc une monté en ISO moins importante et moins lumineux. Si vous choisissez ce type d'appareil, il faut bien faire attention à l'ouverture maximale du diaphragme, plus il est grand (petit chiffre) mieux c'est ! J'utilise pour ma part un Sony RX100 M1 qui est mon appareil de secours, il m'a permis de voyager léger et de faire de belles photos pour partager sur les réseaux sociaux.

  3. Voici la partie qui pique un peu. Ici on parle d'un investissement plutôt conséquent. Donc si vous n'êtes pas certain d'aimer la photo ou si vous comptez surtout partager sur les réseaux sociaux, un compact expert ou un Reflex d'entrée de gamme suffira (avec l'objectif kit) pour vous faire la main sur la photo.

Revenons donc à la partie photo de haute qualité, il faudra bien entendu un Reflex/Hybride montant sensiblement dans les ISO (environ 1600/3200 ISO) et également un capteur assez grand (APS-C ou 24x36). Une fois votre boitier en main, il faudra donc un objectif à fixer dessus et un conseil, jetez votre objectif Kit ! là il faut prendre de la bonne qualité et surtout un objectif qui ouvre grand !


Ce tutoriel n'a pas pour but de vous conseiller tel ou tel produit, il a pour but de vous orienter vers votre besoin et surtout de bien choisir vos objectifs / boitiers.


2. Mon Matériel


Cette section de l'article a pour but de vous donner un exemple et n'est en aucun cas une nécessité. Je vais vous partager les arguments qui m'ont décidé à choisir ce matériel plutôt qu'un autre, cela dépend évidemment de votre besoin.


- Le boitier : Nikon D5600

Pour être honnête le boitier correspond à 20% de la qualité photo. Si vous avez un boitier haut de gamme et un objectif kit, les photos seront évidemment de moins bonne qualité qu'un milieu de gamme avec un objectif haut de gamme, donc bien réfléchir à son besoin. Les boitiers Plein format servent principalement à faire de grandes impressions.

Voilà pour le petit disclaimer. Maintenant passons aux arguments de mon boitier :

a. Le prix : en effet, le D5600 est un milieu de gamme donc abordable (400€ boitier nu)

b. Une excellente qualité photo. Ce n'est pas une bête de course mais il monte bien dans les ISO (jusqu'à 1600 sans trop de dégradation) et une bonne plage dynamique.

c. l'encombrement, certes c'est un reflex, mais comparé aux boitiers plus haut de gamme c'est un petit boitier. Et vue que je fait 90% de mes photos en montagne, il était nécessaire d'avoir un bon compromis qualité/poids. Dans cet optique, mon prochain boitier sera un hybride.


- L'objectif : Sigma 18-35 art F1.8.

Alors là, c'est l'objectif parfait pour les APS-C. Je l'utilise dans 95% des cas. Cet objectif est certes un peu onéreux (600€ au moment où je publie cet article) mais c'est le meilleur rapport qualité/prix. Son ouverture constante F1.8 à toute les focales est son gros point fort mais pas seulement, son piqué (capacité à capturer les détails) est exceptionnel pour un objectif Zoom (Objectif contenant une plage focale, ici 18mm à 35mm).

Son ouverture permet de faire rentrer énormément de lumière dans le capteur et donc se permettre de baisser en ISO pour avoir moins de bruit sur la photo.


- Mon deuxième objectif (abordable) : Samyang 14mm F2.8 (manuel)

Ce deuxième objectif était mon objectif d'astro-photo quand j'ai commencé. Il me sert maintenant comme objectif de secours (si le 18-35mm vient à ne plus fonctionner). Cet objectif est parfait ! Qualité optique excellente, ouverture très bonne et Objectif très grand angle. Le seul inconvénient c'est qu'il est tout manuel (bon en Astro-photo ça ne pose pas de problèmes car on doit tout faire en manuel) donc pour les photos de paysages en pleine journée, cela prend plus de temps à chaque prise de vue. Son prix est de 300€ neuf au moment où j'écris cet article.


- Mon appareil de secours : SONY RX100 Mark 1

Alors vous allez me dire, pourquoi avoir un deuxième appareil ?! Je vous explique.

En tant que photographe, le plus important c'est de prendre LA photo. Et c'est là que l'appareil de secours entre en jeux. Il est toujours avec moi, aussi bien en session photo que dans la vie de tout les jours. Il se met dans une poche, léger , pas de qualité exceptionnel mais suffisamment pour partager sur les réseaux et faire de petites impressions. En montagne, si je perd ou casse mon reflex / objectif, ma session photo est annulé, hors avec mon second appareil (qui est dans ma poche) je peux toujours continuer ma session photo. voilà l'intérêt premier d'un compact expert pour moi.



3- La prise de vue


a - Choisir le bon endroit

Il est important de choisir le bon endroit pour prendre ses photos de voie lactée, je ne parle pas ici de "composition" mais plus basiquement de pollution lumineuse. Il faut savoir que plus vous êtes haut en altitude mieux c'est (je parles bien sur pour la France). En fait pour faire simple, il faut être le plus loin possible des villes / lumières artificielle. Il existe une carte que j'utilise encore maintenant (même si je sais plus ou moins si il va y avoir de la pollution) et qui vous sera très utile pour vos début ! Plus c'est bleu, mieux c'est : https://www.avex-asso.org/dossiers/pl/carte-de-france-original-2011-photo.jpg


b - Choisir la bonne période

Il est important de choisir la bonne date pour photographier la voie lactée. Il y a deux chose à prendre en compte :

- La période : Entre mi-avril (fin de nuit) et mi-septembre (début de nuit). Cette période est importante car c'est là que la voie lactée est la plus visible et la plus complète. En avril la voie lactée apparaitra en fin de nuit alors qu'en septembre ça sera au début.

- La nouvelle Lune : La lune est à prendre en compte également. Et oui, si vous prenez une photo de la voie lactée alors qu'il y a une pleine lune (qui reflète énormément la lumière du soleil) vous ne verrez pas grand chose sur la photo. Pour cela il faut bien choisir de partir entre 2 jours avant et 2 jours après la nouvelle lune, un site web très utile pour ça : https://www.pleine-lune.org/calendrier-nouvelle-lune-2020


c - Trouver la voie Lactée une fois sur place

Pour trouver la voie lactée, il y a deux solutions :

- à l'œil nu : elle se situe presque plein sud en début de nuit (dans la période de mi-avril à mi-septembre) mais il est important de tout éteindre (smartphone, lampe torche, etc) pour que vos yeux s'habituent à l'obscurité et donc l'apercevoir légèrement au bout d'une vingtaine de minutes (petit conseil, achetez une frontale rouge. La lumière rouge n'éblouit pas et donc permet de voir ce qu'on fait tout en permettant à nos yeux de s'habituer à l'obscurité).

- Via une application : Voici l'application que j'utilise souvent en session photo de nuit. https://play.google.com/store/apps/details?id=com.noctuasoftware.stellarium_free&hl=fr


d- La mise au point et les paramètres


- Mise au point : Pour la mise au point, une seule technique est efficace. Celle du Liveview, elle consiste à passer sur l'écran de l'appareil, zoomer (sur l'écran et non via l'objectif), de trouver une étoile (choisir Jupiter ou venus ce sont les plus grosse dans le ciel) et de faire la mise au point manuellement dessus (plus le point est petit, mieux c'est).

IMPORTANT : Utiliser l'ouverture la plus grande que vous pouvez !


- Paramètres : Il y a un paramètre très important pour la photographie de ciel nocturne, c'est celui du temps de pose (ou vitesse d'obturation). En effet, tout dépend de la focale utilisée, si le temps est trop long... les étoiles vont filer et donc une perte de netteté. Pour faire simple, voici le calcul à prendre en compte pour éviter d'avoir ce "filé d'étoile".

Pour APS-C : Vitesse D'obturation = 350 / Focale (mm)

Pour 24x36 : Vitesse D'obturation = 500 / Focale (mm)


On va prendre l'exemple de mon Nikon D5600 + Sigma 18-35 :


Vitesse d'obturation = 350 / 18 = 19 secondes. Je dois donc paramétrer maximum 19 secondes de vitesse d'obturation pour éviter le filé d'étoile. Je prends mes photos avec 15 secondes de pose et 1600 ISO en général.


IMPORTANT : Il faut enregistrer les images au format RAW ! Cela permet une plus grande plage de post traitement par la suite (oubliez le format jpeg)


4- Le post Traitement


Cette section est compliqué car le post traitement est fortement lié à la personne qui traite les photos. Je vais donc rester générique. Il y a deux façons de traiter les photos de voie lactée :


- Traiter la photo BRUT, c'est à dire traiter une photo prise avec votre appareil (celle que j'utilise 80% du temps) il faut bien évidemment un logiciel de retouche photo, LightRoom est excellent et pas très cher (10€/Mois avec Photoshop).

- La technique dite de l'empilement, qui consiste à prendre 10/15 photos de suite afin de les fusionner et diminuer le bruit via Photoshop (pour une impression par exemple).


Pour une question de longueur, je ne vais pas aborder ce dernier point, mais si vous êtes intéressé par cette technique, contactez moi pour me le demander et je me ferais une joie de créer un article sur le sujet :)


Pour vous entrainer, je vous joint une de mes photo au format RAW, n'hésitez pas à la bidouiller pour vous faire la mains dessus :

DSC_0500
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Merci d'avoir lu cette article et j'espère que cela vous a aidé ! Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter directement depuis la page contact de mon site, Instagram ou Facebook.

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